VOYAGER SEULE : NOS MEILLEURS CONSEILS POUR PARTIR EN SOLITAIRE CETTE ANNéE 2024

Il y a d’abord eu le mythe de l’explorateur, le couteau à la hanche, et celui des “grands tours” réservés à une élite étudiante. Puis, dans les années 1970, les départs mystiques ont achevé de stigmatiser les déplacements en solitaire. Apanage des hommes, des privilégiés, des marginaux ou des reporters affrontant tous les dangers. Pourtant les chiffres sont clairs, près de 51 % des voyageurs ayant pris un billet d’avion en 2023, l’ont fait seul (la moitié était des voyageuses). Les plus frileuses à faire le grand saut optent souvent pour des retraites bien-être, où l’emploi du temps est prédéfini.

Pourquoi on va vouloir voyager seule en 2024 ?

Comme au flambant neuf Sha Wellness Mexico, à Cancún. Face à l’océan, les arrivantes sont dorlotées pour effacer le poids du quotidien: du manque de sommeil au stress en passant par l’alimentation. Le menu est adapté, tout comme les activités dans un cadre sécurisant qui ne connaît pas l’ennui. De la même façon, mais différemment, à Kamalaya, sur l’île de Koh Samui en Thaïlande, la charge mentale est apaisée par des soins calibrés entre Orient et Occident. Les téléphones portables sont proscrits dans les lieux communs, et personne ne pâlit à l’idée de s’attabler face à un livre.

Autre format, moins protocolaire, partir pour s’adonner à une activité précise. Comme en posant ses valises à Tukasa, cette nouvelle surfhouse au Nicaragua où l’on peut suivre des cours de glisse et de yoga. Le lieu comprend des chambres privées et même un dortoir exclusivement féminin. Ou alors, faire un trek au Bhoutan à l’Amankora. Pendant plusieurs jours, les marcheuses admirent celui que l’on surnomme “le pays bonheur” et les monts du Tibet. Laissant place à la contemplation, le temps qui ralentit et l’impression d’avancer au sens propre comme au figuré. Sur les pas de Gloria Steinem, d’autres comprennent que la solitude appelle à une certaine ouverture à l’autre. C’est une idée avancée par la féministe dans son livre Ma vie sur la route lorsqu’elle explique que l’on n’a jamais autant d’opportunités inattendues lorsque l’on se présente seule à la table d’un café, d’un hôtel où que l’on grimpe à bord d’un train. Des banalités que l’on échange conduisent parfois à des invitations à des concerts, à des excursions, à des verres en terrasse… qu’il aurait sûrement été plus difficile à suggérer si vous étiez prise en pleine conversation avec un ou une partenaire.

Dans cette logique de communauté ouverte, des lieux novateurs proposent une façon différente de cohabiter et d’interagir. En Sicile, Casa Lawa est une maison d’hôtes où les résidents deviennent amis en faisant le marché ensemble, des promenades en bateau ou cuisinant des recettes avec les cerises provenant du verger. Ou comme au Maroc, à Farasha Farmhouse où les repas se prennent sur une grande table pour favoriser les échanges, à deux pas d’un studio artistique qui accueille et encourage la création sous toutes ses formes. Enfin, il y a aussi l’idée de parcourir les grandes capitales, les applications high-tech à porter main en cas de doute, de Séoul à Amsterdam en passant par Madrid. Avantage de la technologie, cela revient finalement à se faire confiance en prenant sa liberté, se réapproprier son temps, dresser sa propre trajectoire, sans autre regard que le sien et la compagnie de sa propre bienveillance.

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