C’est une angoisse récurrente chez l’auteure de cet article. À chaque nouvel hébergement testé, le même rituel. Ne défaire aucune valise, inspecter les moindres recoins de la chambre, vérifier au niveau de la literie qu'aucune petite bestiole ne s'y serait faufilée. À l’automne 2023, la «crise» des punaises de lit, à Paris et ailleurs, a créé une paranoïa chez de nombreux voyageurs. Au point que certains ont développé des tactiques pour éviter de rapporter le moindre souvenir non désiré. Comme l’évoque le magazine américain Travel + Leisure , une astuce pourrait nous sauver de bien des problèmes, notamment quand on voyage aux États-Unis, pays particulièrement touché par les punaises de lit : mettre ses bagages dans la baignoire.
Comme le montre le registre Bed Bug, les hôtels sont régulièrement touchés au pays de l’oncle Sam. Alors, le geste peut paraître étrange, même pour les plus originaux d’entre nous. Pourtant, il s’avère profitable puisque la salle de bains est souvent la seule pièce exempte de tissu dans une chambre d’hôtel (pas de rideau, de tapis ou encore de drap). Un avantage car aucune punaise de lit ne peut s’y infiltrer. «Chaque fois que je m'enregistre dans un hôtel, je dépose immédiatement mes bagages dans la salle de bains, dans l'entrée ou dans un espace éloigné du lit et non sur le tapis. De cette façon, mes affaires sont suffisamment éloignées des meubles où les punaises de lit se trouvent généralement – et je diminue considérablement mes chances de les ramener à la maison», explique Lydia Mansel, fondatrice du site de voyage Just Packed.
Pour éviter de passer pour un aliéné, la voyageuse conseille également de laisser une note au personnel de chambre, demandant que les affaires ne soient pas déplacées. Autrement, tous les efforts fournis deviennent vains, notamment si les valises sont installées sur le porte-bagage, qui peut également être touché par les insupportables insectes. Les punaises de lit peuvent en effet facilement se déplacer d’un lieu à l’autre. Ici, il n’est pas tant question d’être paranoïaque que de rester prudent. En France, plus d’un foyer sur 10 a été infesté entre 2017 et 2022. Et souvent, la présence de ces petites bêtes urticantes ne traduit pas un manque de propreté. Un hôtel de très bon standing peut ainsi être touché par ce nuisible.
Outre l’astuce de la salle de bains, il existe d’autres façons de se protéger. Elles passent notamment par le bon choix de valise. Celle-ci doit être de couleur claire (pour faciliter la détection des bestioles) et rigide (elles auront du mal à s’agripper au plastique). Il est également conseillé d’emballer ses affaires dans des sacs plastiques hermétiques. Pour les plus prévoyants, il existe des plaques anti-punaises de lit, vendues en pharmacie. Elles sont souvent doublées d’une action contre la gale et les acariens. Certaines huiles essentielles, à base de citronnelle de Java et de clou de girofle, peuvent aussi servir de répulsifs.
Enfin, une fois arrivé à l’hôtel, il ne faut pas hésiter à inspecter minutieusement sa chambre : matelas, sommier, tiroirs des tables de chevet, plinthes, murs... Une lampe peut être utile lors de cet examen. À la moindre tache sombre (moins de 3 mm), il vaut mieux demander à changer de chambre... ou d’établissement. Et en rentrant chez soi, avoir un réflexe : laver les vêtements à 60°C ou les placer au congélateur pendant deux à trois jours. Radical, mais souvent salvateur.
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