La préparation est une étape essentielle avant de se lancer dans un tour du monde en camping-car. Audrey, qui parcourt actuellement le globe avec son mari et leurs trois adolescents, nous livre ses conseils.
Quel véhicule choisir ? Que faire de son logement ? Faut-il quitter son travail ? Combien de temps partir ? Comment établir son itinéraire ? Vous vous poserez forcément ces questions si vous prévoyez de vous lancer dans un grand voyage, tel un tour du monde. La préparation est une étape essentielle et qui peut prendre beaucoup de temps.
Pour éviter les nœuds au cerveau et les mauvaises surprises, voici quelques conseils d’Audrey qui, après deux ans de préparation, parcourt le globe avec sa famille en camping-car depuis juillet 2025. « Le plus important est de bien anticiper car il y a énormément de choses à faire. Il faut tout lister pour être sûr de ne rien oublier », prévient-elle.
1. Bien choisir son camping-car
Son conseil n° 1 concerne le choix du véhicule, qui doit être « adapté aux besoins de chacun ». La Baud’s Family, comme elle se fait appeler sur les réseaux sociaux, a opté pour un camping-car de près de 7 m de long et 3 m de haut en comptant les roues. Il répondait à tous leurs critères : un lit fixe par personne, une salle de bains « de bonne capacité » et un salon confortable pour manger à cinq.
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Mais avant de l’acheter pour 62 000 €, ils l’ont loué et testé pendant près d’un an. Une étape obligatoire selon la femme de 38 ans. « C’est très très important car cela permet de prendre ses marques et surtout de savoir si le véhicule est vraiment adapté à un tour du monde. Il faut s’y sentir comme chez soi ! »
2. Les équipements indispensables
Une fois le véhicule trouvé, il faut penser à tout l’équipement, et surtout aux accessoires qui permettent de rester autonome où que l’on soit. Panneaux solaires pour l’énergie, réservoirs d’eau, batteries… « Cela dépend des besoins, des pays visités, du nombre de personnes… », glisse Audrey.
La Baud’s Family a par exemple choisi une batterie à haute performance car ils ont cinq téléphones à charger et plusieurs ordinateurs. Ils ont accès à l’eau potable grâce à une cuve de 100 litres et un système de filtration, comme ils l’expliquent dans une de leurs vidéos. Pour le gaz, ils ont opté pour une bouteille GPL rechargeable. « C’est pratique car il n’y a pas de problème de compatibilité dans les pays. »
Il ne faut évidemment pas oublier les basiques : une trousse à pharmacie, du matériel en cas de panne, des ustensiles de cuisine… Mais attention à ne pas se surcharger. « Chaque kilo compte ! Il faut simplifier, alléger et prioriser. »
3. L’administratif
On vous l’accorde, ce n’est pas la partie la plus réjouissante de la préparation. Mais elle est essentielle car elle peut faire basculer le voyage à tout moment. Il faut ainsi penser aux assurances (véhicule, santé), aux visas, au permis de conduire international. Vérifier les dates de chaque passeport. Se renseigner assez tôt au sujet des vaccins. « Pour aller en Norvège, nous avons dû nous faire vacciner contre l’encéphalite à tiques. Nous avons eu trois vaccins en neuf mois ! », indique Audrey.
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Professionnellement, un congé sabbatique, dont la durée varie de six de onze mois, est une bonne option pour une « parenthèse » voyage. Audrey, technicienne en laboratoire, a quant à elle décidé de prendre un congé sans solde. Son mari Denis, est quant à lui sans emploi. Leur tour du monde en camping-car n’a donc pour le moment pas de date de fin.
Si vous partez comme eux en famille, il faut aussi penser à la scolarité des enfants. Leur plus grande, Anaïs, vient d’avoir 18 ans et effectue une année de césure. « Elle reprendra la fac l’année prochaine. » Chloé, la cadette de 15 ans, et Raphaël, le benjamin de 11 ans, suivent tous les deux des cours à distance. Il a tout de même fallu s’y prendre à l’avance pour prévenir l’académie et les inscrire au CNED (Centre national d’enseignement à distance).
Concernant le logement, la Baud’s Family a vendu sa maison dans le Nord car elle n’a pas prévu de retourner vivre dans cette région. Mais on peut aussi louer, voire sous-louer si l’on est locataire. Une chose est sûre : il faut anticiper (préavis, meubles, abonnements à résilier…).
4. L’itinéraire
Sur ce point, la mère de famille conseille de faire attention aux saisons et à la durée des visas. Si vous partez en famille, mieux vaut en discuter ensemble. Dans la Baud’s Family par exemple, Denis adore randonner alors que Chloé et Anaïs préfèrent aller à la plage. Audrey, quant à elle, rêve d’aller aux États-Unis et au Mexique.
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En prenant en compte les envies de chacun et en faisant quelques efforts pour certains, ils ont établi un itinéraire qui les a conduits trois mois en Scandinavie. La suite du programme : l’Espagne, le Portugal, puis toute l’Europe et le pays de l’Oncle Sam. « Il faut lister les pays que l’on souhaite visiter mais sans trop planifier. Nous avons tellement aimé la Norvège que nous y sommes restés deux mois alors que ce n’était pas prévu ! »
5. Le budget
Le dernier conseil d’Audrey concerne le budget, qu’il est important de prévoir. Avant leur tour du monde, ils ont effectué plusieurs séjours en camping-car à l’étranger et ont listé toutes leurs dépenses. Ils ont ainsi établi qu’ils avaient besoin de 2 000 € par mois à cinq. « On ne se prive pas mais, par choix, on ne va jamais au restaurant par exemple », souligne-t-elle.
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Il faut toutefois s’attendre à parfois dépasser la somme convenue. En Norvège, la famille a dépensé 2 200 € par mois car « tout coûtait 30 % plus cher ».
2025-10-24T16:05:56Z